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mardi 26 avril 2016

Dérives polonaises

La Pologne (m') inquiète
                                       L'histoire de la Pologne n'est pas un long fleuve trauquille.
   Mais aujourd'hui, le cours de la Vistule connaît des remous inhabituels.
        Après un développement certain quoiqu' inégalement réparti, de profondes disparités régionales, des salaires encore bas et une émigration importante, les conservateurs eurosceptiques sont à la barre et bien des questions se posent sur les orientations du nouveau régime en place, qui ne se distingue pas par son ouverture et sa tolérance.
       Les libertés publiques sont dangereusement en danger, comme le signalent des intellectuels, des juristes, des journalistes en place,.malgré les démentis officiels.
     Les institutons sont bridées et sous haute surveillance, même certains héritiers de Solidarnosc.
              Le net repli identitaire n'est pas sans inquiéter ses voisins.
   Le retour à l'ordre moral et traditionaliste, sur fond de catholicisme étroit, est encouragé.
  Sous la direction de Jaroslaw Kaczynski, la dérive autoritaire est manifeste.
     Tandis que l'Europe vacille entre menace de Brexit, crise des réfugiés et attentats terroristes, que la Syrie entre dans sa sixième année de guerre et que l’Ukraine s’enlise dans le conflit avec la Russie, la Pologne a d’autres priorités. Le gouvernement du parti Droit et Justice (PiS), dont sont issus le président Andrzej Duda et la Première ministre Beata Maria Szydło, est tout à la «repolonisation» d’un pays menacé, si l’on en croit ses dirigeants, dans ses racines mêmes, historiques, religieuses et culturelles.
C’est son adhésion même aux valeurs européennes qui est aujourd’hui fragilisée, alors que les membres du PiS répètent à l’envi leur refus d’adhérer aux «diktats» de Bruxelles pour mieux privilégier la souveraineté nationale, même au détriment de la démocratie. Et que le Parlement européen se déclare, dans un texte adopté le 13 avril, «préoccupé par la paralysie du Tribunal constitutionnel polonais, les droits de l’homme et l’État de droit», n’y change rien...
    A la mode hongroise, d'une certaine manière.    Les relations sont tendues avec l'UE.
         L'ultra-droite au pouvoir est-elle le laboratoire du cauchemar européen qui menace?
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