Code-barrez-vous!...
Numérisation et code-barrisation
Dangereuse accoutumance au contrôle. Big Brother...
__ «Plus on est habitué à être observé, moins on est sensible aux atteintes à la vie privée» (A.Rouvroy)__
___________________CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Code-barrez-vous!...
Numérisation et code-barrisation
Dangereuse accoutumance au contrôle. Big Brother...
__ «Plus on est habitué à être observé, moins on est sensible aux atteintes à la vie privée» (A.Rouvroy)__
___________________Fluidifier, disent-ils....
Faciliter les contrôles dans les aéroports. Simplifier les procédures, gagner du temps...Voilà qui peut paraître séduisant. La reconnaissance faciale peut parvenir à ces fins. Ç'est déjà en route. Nul doute que la méthode soit rapidement adoptée dans tous les aéroports et, on en parle déjà, se généralise dans les grandes surfaces. Il y a là un énorme marché à prendre pour certaines plate formes d'avant garde... " ...C'est une innovation unique en Europe qui fait la fierté du PDG de Fraport. Depuis octobre 2023, la société exploitante de l’aéroport de Francfort, en Allemagne, propose à ses passagers « une expérience de voyage sans contact », dopée à la reconnaissance faciale. Pour en bénéficier, le passager commence par prendre un selfie via une application dédiée de son téléphone portable. Validée et enregistrée, cette photo remplace alors son passeport. Dans l’aéroport, il n’a qu’à scanner son visage sur des bornes dédiées pour déposer ses bagages, s’enregistrer et embarquer. « Vous n’avez plus besoin de sortir votre carte d’embarquement, d’utiliser votre carte d’identité. Vous êtes reconnu de manière biométrique, par de l’intelligence artificielle », se félicitait sur le plateau de BFM Business le 21 mars dernier Sergio Colella, président Europe de la Société internationale de télécommunication aéronautique (Sita), à l’origine de ce projet. Avant de l’élargir en octobre aux quatre-vingt-dix compagnies aériennes desservant la ville allemande, Fraport a testé son dispositif en partenariat avec deux compagnies aériennes, Lufthansa et Star Alliance. « Notre objectif pour les mois à venir est d’équiper au moins 50 % de toutes les bornes d’enregistrement, de pré-sécurité et de portes d’embarquement de cette technologie pionnière », confie Pierre Dominique Prümm, directeur exécutif de Fraport aviation et infrastructure..."
On l'appelait Gengis
Dit Temutchin. Sans lui, pas de Marco Polo.
Trop souvent déprécié. Le plus grand conquérant de l'histoire...en voyage à Nantes
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Guerre et (ou) négociations
Les situations de conflit ouvert et armé ne peuvent durer éternellement. Elles ont forcément une fin, même quand elles semblent s'éterniser. Mais à quel prix souvent! Un guerre, on sait quand ça commence, mais on ne sait jamais comment ça finit...Il faut demander pourquoi à Bush junior, spécialiste des croisades contre l' "axe du mal", qui se sont retournées contre son pays. Quand la guerre est proclamée comme 'totale" dans un pays (Goebbels), celui-ci va à l'effondrement assuré. La négociation fait partie d'un conflit, à un moment ou à un autre. Même sans avoir été envisagée au début. Pour mettre un terme à la mortalité des combats et/ou à la ruine d'un pays, voire à son avenir. Même si on donne raison à Kiev, le pays ne devra -t-il pas céder un jour à la négociation, même si en face l'intransigeance est toujours de rigueur, abandonner quelques parties territoriales, contestées depuis longtemps, au profit d'une indépendance courageusement défendue. La question se pose à nouveau, en dépit des déclarations de principe. Von Clausewitz considère que les finalités de la guerre sont toujours politiques... En principe.
L'humour, même noir, libére...
Les derniers messages ne manquent pas d'intérêt.
« Vous devez cesser de penser que la postérité vous vengera, Winston, la postérité n’entendra jamais parler de vous. Vous serez gazéifié et versé dans la stratosphère. Rien ne restera de vous, pas même un nom sur un registre, pas un souvenir dans un cerveau vivant. Vous serez annihilé dans le passé comme dans le futur. Vous n’aurez jamais existé. »Maudit soit Moody's!...
Les agences de notation refont parler d'elles après la crise de 2008 et ses conséquences délétères sur les finances publiques. Il s'agissait de "sauver le triple A", la fameuse valeur fétiche de référence à Wall Street, qui sévit même aux USA, sans qu'on s'interroge sur le sens de la dette publique, montrée du doigt. ___ Beaucoup se demandent s'il ne conviendrait pas d'abord de noter les noteurs. De quel droit distribuent- ils les bons ou les mauvais points? Qui contrôle les agences notatrices... et leurs décisions arbitraires, qui ont accentué la crise financière ? Les Big Three ne sont pas des entités hors-sol. Elles font des affaires, de bonnes affaires, et leur objectivité est en question: "...Trois entreprises de notation, toutes américaines, se partagent l’essentiel du marché au niveau mondial : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch. En 2022, les « Big Three », comme elles sont surnommées, détenaient 93 % des parts du marché de l’Union européenne. Et, malgré la recommandation de l’Autorité européenne des marchés financiers de favoriser l’une des dix-sept autres agences accréditées minoritaires, ces trois mastodontes continuent de régner sur les notations. Les entités publiques françaises ayant commandé des notations financières depuis 2017 n’ont d’ailleurs pas suivi cette recommandation et ont toutes recouru à l’un des trois géants. L’un des « Big Three », Fitch, a eu jusqu’en 2018 des capitaux français..." Et pourtant la dette française reste très demandée. Ouf! L'infamie tant redoutée par Bercy n'aura pas lieu...Rien de changé, finalement...
" Qui a créé les agences ?La création des agences de notation remonte au XIXe siècle aux États-Unis. Après la panique de 1837, la nécessité d'évaluer la solvabilité des entreprises s'est fait ressentir. Quatre ans plus tard naissait The Mercantile Agency, première société d'analyse financière de crédit. Dans le sillage de la révolution industrielle et du développement du chemin de fer naissent d'autres agences, comme celle de John Moody, Moody's Investors Services Incorporation, créée en 1909, ou encore The Fitch Publishing Company en 1922. Depuis les années 70, elles sont davantage contrôlées par la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la bourse américaine. Les trois grandes agences internationales qui contrôlent 90 % du marché mondial de la notation sont toutes américaines : Fitch Ratings, Moody's et Standard & Poor's. ___Qui les paie ?Les agences sont détenues par des capitaux privés. Le milliardaire Warren Buffet possède 13 % du capital de Moody's ; Standard & Poor's appartient à l'éditeur américain McGraw-Hill Companies et Fitch est détenue par la société financière française Fimalac. Les agences sont rémunérées par les sociétés qui veulent recevoir ou utiliser une note ; et qui paient un ticket d'entrée plus des commissions à chaque transaction. Arguant de la complexité des marchés financiers pour analyser le risque de faillite des acteurs économiques, les agences se font chèrement rémunérer, ce qui en fait des sociétés florissantes avec des marges de 38 à 58 % !___Comment notent-elles? Lors de la crise financière asiatique à la fin des années 90, durant l'éclatement de la bulle internet ou encore à l'occasion de la crise financière de 2008, leur réactivité et l'exactitude de leurs notes - sous ou sur-évaluées - ont été mises en cause. Les agences ont chacune une échelle de note, allant de AAA (triple A) à DDD. Ces notes sont attribuées après un long travail d'analyse des chiffres économiques et financiers. Dans le cas des États, les analystes peuvent rencontrer des membres du gouvernement. Les trois agences ont toutefois des méthodes d'évaluation différentes, ce qui explique des dégradations brutales ou davantage étalées dans le temps.__Peut-on s'en passer ? Dans un contexte de crise où les investisseurs leur ont délégué leur mission d'évaluation des risques, les agences jouent un rôle important sur les marchés. On pourrait difficilement se passer d'elles, mais comme le suggère l'Autorité française des marchés financiers, il faudrait une « désintoxication de la notation » et donner moins d'importance aux notes. La finance, toujours la finance!... le plus souvent hors-sol... ______________________________________
Le numérique, ses concepteurs et ses acteurs
Flouter "...Flouter des visages sur Google Street View, extraire le texte manuscrit des cartes postales, contrôler des tickets de caisse, observer des photos satellitaires et répondre à la question « Swimming pool or not swimming pool », « Human or not human », tout cela pour un centime l’action payée en bons d’achat Amazon… C’est le quotidien de milliers de travailleurs et travailleuses du clic que documente ici le jeune cinéaste belge Natan Castay. ___ Pour son film de fin d’études à l’Institut des arts de diffusion (IAD), il réalise En attendant les robots, à la suite d’une expérience personnelle. Lors du confinement, il a perdu son job d’étudiant dans un restaurant et s’est retrouvé à taper sur Internet « comment se faire de l’argent en ligne ». Il tombe sur Amazon Mechanical Turk, un site de microtâches. Cette plateforme du géant américain renvoie par son intitulé au « Turc mécanique », célèbre canular du XVIIIe siècle : un automate ayant l’apparence d’un Turc capable de jouer aux échecs ou de résoudre des problèmes. Sauf qu’à l’intérieur dudit automate se trouvait un être humain… Dans le vocable des Gafam de la Silicon Valley, Amazon Mechanical Turk ne propose pas véritablement un travail, mais des tâches dites « pour l’intelligence humaine » – HIT, pour human intelligence tasks. Une nuance pour les différencier de celles réalisées par les intelligences artificielles (IA). Car sur cette plateforme, il est surtout question d’alimenter les algorithmes et d’entraîner, cadrer et fournir les machines en données fiables et utilisables. Empruntant son titre à l’ouvrage de référence sur le sujet d’Antonio A. Casilli, sociologue enseignant à l’Institut polytechnique de Paris, En attendant les robots révèle la face mal connue des plateformes et de l’intelligence artificielle : le monde effectivement absurde des nouveaux prolétaires du numérique...." On les appelle les "invisibles."..ces prolétaires du clic prennent de plus en plus d'importance. Le domaine du numérique n'est pas toujours le monde idéalisé que l'on imagine parfois. Il n'y a pas que des tâches nobles et valorisées. Il y a tout un monde d'actifs obscurs, mal payés, en situation précaire. Partout dans le monde. Des ignorés. En attendant les robots..."...Leurs tâches peuvent apparaître n’importe quand, et il faut être rapide. Certains se créent des alertes qui les réveillent au milieu de la nuit. Ensuite, le temps pour réaliser le travail étant limité, il ne faut pas traîner. Avec les conséquences que l’on peut imaginer sur la vie familiale. Car, comme ces tâches sont très peu rémunérées, il faut en effectuer beaucoup. Une étude du Pew Research Institute estime que les travailleurs du clic perçoivent moins que le salaire horaire minimale aux Etats-Unis (une femme interrogée explique que quand elle touche 25 euros pour 8 heures de travail, c’est une bonne journée). D’ailleurs, la rémunération ne se fait en cash que pour les Américains et les Indiens, les autres sont payés en bons d’achat Amazon, ce qui les oblige à avoir recours à des combines pour récupérer leur rémunération. Sachant que certains clients sont mauvais payeurs (ils rejettent le travail effectué, sans explication). Les travailleurs les plus aguerris prennent le temps, avant d’accepter un travail, de se renseigner sur le client...." Il existe toujours des métiers aux tâches répétitives, sans aucune créativité ni plaisir, même minimum. Pas seulement dans certaines activités industrielles ou même de service, comme dans les "Temps modernes" de Charlot, même avec accompagnement de robots en tous genres de plus en plus perfectionnés. Même au coeur de certaines activités que l'on jugerait a priori plus "nobles", plus "intellectuelles". Par exemple, les millions de petites mains invisibles, à l'activité ingrate, qui s'agitent derrière leurs ordinateurs, au service de grandes plateformes ou de l'intelligence artificielle. Comme la haute couture a aussi ses petites tâcheronnes. Le micro-travail a aussi parfois ses révoltés . Pas seulement en Chine. Il n'y a pas que des tâches nobles dans le numérique. Il n'y a pas que des concepteurs de haut vol dans l'informatique. Il y a aussi les basses oeuvres, les petits boulots, les opérations les plus mécaniques, les moins rentables, celles des petites mains du clavier. Cliquer toute la journée pour presque rien, il y a plus passionnant. Pourtant c'est facile et ça peut rapporter... peu. Une forme de travail très particulier, qui ne dit pas son nom. Amazon et les autres règnent dans l'ombre.
Un aspect de la précarité masquée., dans un monde de précarité montante érigée en système.
Quelques clics pour quelques euros.
Pour environ 250000 personnes en France, occupées plus ou moins, selon les cas. C'est très variable.
Les petits doigts d'Asie et de France s'animent comme ils peuvent au service de plate-formes invisibles.
Les clickworkers ou travailleurs du clic sont des gens qui travaillent chez eux, derrière leur ordinateur, à des horaires qui sont dictés par les clients, pour des tâches simples et répétitives, sans aucun statut et pour une rémunération minuscule. Leur travail, ils le trouvent sur des plateformes qui ont été créées par les géants de l’Internet, dont la plus connue est le Turc mécanique d’Amazon, ce sont des place de Grève contemporaines. On estime leur nombre à 500 000, ils sont principalement américains (à 75%, avec une grande part de femmes) ou des hommes indiens (aux alentours de 20%).... En décembre dernier, le site Tech Republic effectuait une plongée fascinante dans ce monde des travailleurs du clic. Pourquoi les appelle-t-on “travailleurs du clic” ? Parce que leurs tâches consistent essentiellement à identifier des motifs sur des images, à identifier des émotions sur des photos de visages, à mettre en ordre des données. Ces travailleurs se disent “enchaînés” à leur ordinateur. Les tâches peuvent apparaître n’importe quand, et il faut être rapide. Certains se créent des alertes qui les réveillent au milieu de la nuit. Ensuite, le temps pour réaliser le travail étant limité, il ne faut pas traîner. Avec les conséquences que l’on peut imaginer sur la vie familiale. Car, comme ces tâches sont très peu rémunérées, il faut en effectuer beaucoup. Une étude du Pew Research Institute estime que les travailleurs du clic perçoivent moins que le salaire horaire minimale aux Etats-Unis (une femme interrogée explique que quand elle touche 25 euros pour 8 heures de travail, c’est une bonne journée). D’ailleurs, la rémunération ne se fait en cash que pour les Américains et les Indiens, les autres sont payés en bons d’achat Amazon, ce qui les oblige à avoir recours à des combines pour récupérer leur rémunération. Sachant que certains clients sont mauvais payeurs (ils rejettent le travail effectué, sans explication). Les travailleurs les plus aguerris prennent le temps, avant d’accepter un travail, de se renseigner sur le client. Ce qui gêne aussi ces travailleurs du clic, c’est que tout le monde n’est pas égal face aux offres. Certains sont désignés “Master's Level”, ce qui leur permet d’avoir accès à plus d’offres, mieux payées. Le problème : personne ne sait sur quels critères on est désigné “Master Level” (et Amazon refuse de le révéler). C’est l’objet de beaucoup de conjectures sur les forums où ces travailleurs - pour pallier le fait qu’ils ne se rencontrent jamais physiquement - partagent leurs questions, et leurs petits trucs. A quoi sert le travail de ces gens ? C’est là où on atteint un niveau d’absurde presque magnifique. Ce dont je vous parlais tout à l’heure - identifier des objets sur des images, classer des données etc. - ça sert essentiellement à nourrir en exemple les intelligences artificielles qui ne savent pas encore le faire toutes seules. Pour bien fonctionner une intelligence artificielle de reconnaissance d’image, par exemple, a besoin d’exemples, d’énormément d’exemples - il faut qu’on lui dise “ça c’est un chien”, “ça c’est une voiture” sous tous les angles possibles, afin qu’elle soit ensuite capable de reconnaître un chien ou une voiture. Eh bien qui fournit les exemples ? Principalement ces “travailleurs du clic”. C’est pourquoi toutes les grandes entreprises du numérique (Google, Microsoft, Facebook, Apple) - toutes celles qui se sont lancées dans l’intelligence artificielle - ont créé leurs propres plateformes de micro-tâches : elles ont créé ces plateformes pour que des travailleurs du clic humains nourrissent les machines. Et d’ailleurs, au départ, Amazon a créé sa plateforme pour améliorer l’automatisation de son circuit de distribution, pour les hommes aident les machines à s’améliorer, à mieux faire le travail que faisaient les hommes jusque là. En gros, les “travailleurs du clic” travaillent pour qu’un jour les intelligences artificielles remplacent d’autres travailleurs. La question est : combien de temps aura-t-on encore besoin des travailleurs du clic, avant que les intelligences artificielles ne les remplacent eux-mêmes ? On a le temps disent les spécialistes, les machines auront encore longtemps besoin des hommes. Il faut toujours se rappeler que le Turc mécanique auquel se réfère Amazon, c’est un faux automate du 18ème siècle à l’intérieur duquel était caché un homme. Aujourd’hui, c’est une mère de famille américaine ou un Indien qui sont cachés dans la machine. Demain, ça pourrait être beaucoup plus de monde. Flexibilité garantie et en hausse constante. Le cyberprolétariat est en marche. Mechanical Turk fait des merveilles...______________________________